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Dans une dernière visite, avant la fermeture, j’ai pu relever encore bien des envois intéressants, que je n’ai pu citer, faute de place dans mon premier article.

Les paysages, si nombreux, que j’en passe encore un grand nombre, des noms comme Andrey-Prévost Jacqueline Beaufils, les frères Mascard, Balande, Marguerite Sicard, Girard-Mond ne peuvent être passés sous silence ; leurs œuvres accrochées en cimaise, un peu dans toutes les salles, reflètent leur beau talent.

D’autres connue Launay, Gaston André, font jouer la lumière à travers les arbres, cependant que R. Prin, Peuvrier, Bouquel- Mihière, Passavant s’évertuent à jeter des contrastes par des temps gris, pluvieux ou neigeux en peignant dans les gammes sombres. Les contrées montagneuses, les vallons trouvent leurs amis dans M. Colle, Léo François, qui les traitent avec sensibilité. La joie de faire éclater des jeux de lumière dans une mare, un bassin, un cours d’eau se retrouve dans les œuvres de A. Laffont, Gisèle Limouzi, Deverin, Toty-Fanchel, Bougon, Waelter-Otten. De plus simples visions de campagne, le souvenir d’un village aimé où, bien souvent, le clocher représente l’objectif principal, ont pour interprètes : Dupont-Crespin, Chagniol, Balsa, Laverdet, Séailles, Durand, Durqui et encore Oliveda, Missa qui nous montrent Paris par des temps bien différents ; pour en finir avec les paysagistes, je citerai Bollaert, qui nous rappelle par sa présentation le dernier acte de « Rigôletto » avec sa bâtisse sur le rivage.

Parmi les oubliés dans les « Natures Mortes », je signalerai celle au casque de cuirassier par Saint-Delis, d’une belle fraîcheur ; celle aux livres et à la chandelle de Valfrey ; une autre aux fruits et légumes près d’une fenêtre ouverte donnant sur un paysage, de Patriarche ; celle de. E.-R. Collot, composée d’un biniou et d’un chapeau d’auvergnat, d’une belle richesse de palette ; Henriette Colin, avec ses jolies petites statuettes ; puis jouant avec les cruches, les pots, les poissons, les fruits et légumes divers, à noter les envois de Levert, Malhouitre, Aufort, Breynat, Poliakoff, Planas, Mouly, La Vernède et deux autres bons artistes : De Marguerie et Compard.

Dans la brassée de « Nus » exposés, s’il en est de franchement mauvais, en revanche ceux de : De Belay, Kalaieff, Besniard, Houy, Delanier, Dorbritz, Ivan Babj, Mazo méritent une mention toute particulière et surtout un nu endormi d’Anne Brun et le panneau d’ensemble dans une peinture riche eu tonalités de Martougen. A noter quelques fleurs bien construites de Colinus, Abbruzzesi-Martin et les portraits d’Hélène Pasquier, de Simone Roy, de Geneviève Granger, qui délaisse sa sculpture, de Jo-Quignon, de Simone Desprez, Treiber, de Bourgade, l’auto-portrait de la jeune artiste chinoise Pan-yu-Lin, une charmante fillette par Marianne Clouzol, un portrait très mondain par Gefler, et pour flatter les yeux par le costume et les couleurs, ceux d’ « Escande, » et d’ « Edwige Feuillère » par Reine Cabaud-Chambon.

Allons maintenant chercher quelques peintres de la mer : voici les impressions lumineuses de R. P. Vuillard, le port de Cassis, inondé de lumière, par Mme Otomasi.

Pour les compositions, fort nombreuses au Salon, félicitons en passant les artistes pour leurs efforts et leurs recherches ; la composition demande des qualités et il est bien regrettable de ne pouvoir s’étendre davantage sur ce chapitre. Notons donc les bonnes compositions du bon peintre Courché, qui vient de s’éteindre ces jours-ci, l’amusante réalisation de Castaing avec son clochard sur la zone : les visions d’Espagne de Scortesco, très personnelles, un pique-nique de César Bron ; les scènes d’Orient de Drouet-Reveilland, un peu trop chargées de couleurs ; des scènes d’intérieur par Vassont. Berlalan ; des impressions mystiques de Marc Cotelle d’une bonne exécution ; de Roger Schardner, si bon dessinateur ; une vigoureuse pièce de Gruslin ; des chevaux d’attelage de Falter ; un faune fantaisiste d’Andrée Bouvier ; des types orientaux d’Anglada ; la vie paysanne par Carrége, des nudités de Dumonchel et encore Chenn-Tournier et les amazones de Dubant. — (A SUIVRE.)

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